
La moitié de l’année sans soutirage, une combinaison unique d’équipement pour une autonomie complète pendant 6 mois
On entend souvent parler de l'inconvénient du photovoltaïque : son intermittence.
On pense qu’un bâtiment sera toujours forcé d’aller chercher son énergie dans le réseau lorsqu’il fait nuit, ou lorsqu’un nuage pointe le bout de son nez.
Nous avons donc décidé d’étudier ce qui se passe lorsque l’on met l’autonomie énergétique au premier plan, que l’on conçoit les installations énergétiques d’un site pour qu’elles se coordonnent et permettent de fournir à un bâtiment une autonomie complète pendant 6 mois.
Dans cet article, nous prendrons comme cas d’étude le bâtiment d’un de nos clients, un établissement de santé qui accueille une cinquantaine de personnes. La surface du bâtiment est d’environ 3000 m², pour un mix énergétique sans aucune installation de :
300 MWh de gaz – destiné au chauffage et à l’eau chaude sanitaire
130 MWh d’électricité – destiné aux consommations électriques courantes
L’objectif ?
Le graphe ci-dessous :
Ce graphique présente l’électricité soutirée du réseau sur l’année. Le trou de 6 mois, de mai à octobre, c’est ce fameux été sans soutirage. De plus, on voit qu’en hiver, le pic de soutirage est de 14 kW, à comparer à des pics de 30 kW initialement. Le soutirage réseau original est présenté ci-dessous :

Pour atteindre une telle autonomie sur le bâtiment étudié :
300 kWc de panneaux solaires – de quoi couvrir un parking de taille intermédiaire
270 kWh de batterie – l’équivalent d’une place de parking
160 kW de pompes à chaleur – pour remplacer les chaudières à gaz
10 000 L de ballons d’eau chaude servant de tampons aux pompes à chaleur
La moitié de l’année sans soutirage devient alors possible, avec en prime un bilan CO₂ réduit de
98 %, principalement lié au remplacement des chaudières à gaz.
Bien sûr, l’éternelle question repose sur le coût de ces équipements.
Avec notre solution de tiers-investissement, nous lissons le prix de ces installations pour notre client sur 25 ans. On parvient alors à un bilan en première année d’un ajout de 10 000 € à la facture annuelle initiale, soit 13 % d’augmentation.
La solution à ce surcoût ?
Passer d’un abonnement heures pleines/heures creuses à un achat de l’électricité au prix spot.
En effet, les fournisseurs d’électricité sont rémunérés pour absorber du risque, qui repose sur deux sources d’incertitude : celle du marché et celle de la consommation.
L’incertitude de marché est couverte par la production solaire et les solutions de stockage.
L’incertitude de la consommation est couverte par le pilotage intelligent des équipements, notamment des pompes à chaleur, qui représentent la moitié des besoins électriques du bâtiment étudié.
Avec un contrat de fourniture basé sur le prix spot de l’électricité, notre client pourrait adapter ses consommations en fonction non seulement de l’ensoleillement, mais aussi des moments de la journée où le prix est bas.
Comme le montre ce graphique, le prix spot est constamment inférieur au prix fournisseur
Ainsi, en pilotant nos équipements de manière intelligente avec nos algorithmes d’optimisation – typiquement en déchargeant les batteries lorsque le prix est élevé – on peut réaliser des économies durables et sûres.
La facture annuelle totale, la première année, de ce nouveau modèle baisserait alors de 5 000 €, rendant le modèle plus viable. Il resterait cependant, en année 1, 5000€ plus cher que la facture initiale sans équipements.
On mesure la force du modèle avec un bilan en année 10, par exemple.
En supposant une augmentation annuelle du prix du gaz de 2,6 % et de l’électricité de 1,8% sur 10 ans, la tendance s’inverse : notre solution devient 5 000 € moins chère.
La conclusion ?
Chez Faradae, nous croyons aux bénéfices de rendre nos clients autonomes.
Nous pensons que l’ère des équipements énergétiques qui ne communiquent pas entre eux et qui fonctionnent indépendamment des prix est révolue.
Nous croyons à l’intelligence énergétique.
Et surtout, nous croyons à l’énergie solaire.