valeur absolue décret tertiaire

Quelle méthode de calcul choisir pour répondre aux obligations du décret tertiaire?

Le décret tertiaire évolue à nouveau en cette rentrée avec l’arrêté du 6 septembre 2025 sur les valeurs absolues VI publié au Journal officiel (lien source).

Cet arrêté vient compléter les textes précédents, notamment pour des catégories d’activités qui n’étaient pas encore concernées par les valeurs absolues, par exemple les banques, les bureaux administratifs publiques, les commerces et les cinémas.

Les exploitants et propriétaires de ces typologies de bâtiments tertiaires doivent désormais choisir la méthode qui leur convient le mieux. Nous vous exposons ici les points clés à retenir dans votre choix de méthode si vous hésitez encore.


Pour rappel, dans le cadre du décret tertiaire, deux méthodes sont proposées aux assujettis pour atteindre les objectifs de réduction des consommations d’énergie:

  1. La méthode en valeur relative :
    Réduction en 
    % de la consommation d’énergie finale par rapport à une année de référence (par exemple : -40 % en 2030, -50 % en 2040, -60 % en 2050).

  2. La méthode en valeur absolue :
    Atteindre une 
    consommation d’énergie finale exprimée en kWh/m²/an, selon des seuils définis par l’État par typologie d’activité (bureaux, enseignement, logistique, etc.).

Quelle méthode faut-il choisir ? Il est important de connaître les tenants et aboutissants des deux méthodes pour choisir la méthode la plus avantageuse et adaptée à son site. 

solutions décret tertiaire et autoconsommation

5 points clés à retenir pour faire le choix qui vous convient le mieux


1. Les valeurs absolues requièrent un niveau d’exigence souvent plus élevé

Les seuils en valeur absolue peuvent être très ambitieux et correspondent souvent à des bâtiments performants thermiquement ou très rénovés. Pour les bâtiments anciens ou contraints (patrimoniaux, techniques, financiers), atteindre ces seuils peut nécessiter des travaux lourds.

Exemple :
Un bâtiment tertiaire construit dans les années 70, même bien exploité, aura du mal à atteindre un seuil de 80 kWh/m²/an si son isolation est mauvaise et si les usages sont multiples.


2. Les valeurs absolues peuvent paraître moins flexible

La méthode relative permet à l’exploitant de choisir son année de référence entre 2010 et 2019, ce qui permet de :

  • choisir une année à forte consommation comme référence pour se donner un objectif plus facile à atteindre,

  • profiter de gains déjà réalisés,

  • lisser les anomalies conjoncturelles comme une période de travaux ou une activité radicalement différente due à la crise sanitaire du Covid par exemple

En valeur absolue, il n’y a pas de choix possible : les seuils sont imposés et ne tiennent pas compte de la situation de départ.


3. La méthode des valeurs absolue dépend fortement des usages spécifiques

Certaines activités tertiaires ont des usages énergétiques très variables (serveurs, système froid, ventilation, etc.). Des indicateurs permettent ainsi de moduler les seuils, notamment au regard de l’USE (Usage Spécifique de l’Établissement) qui prend en compte les horaires, taux d’occupation et spécificités de l’établissement.

Si un degré de précision important est aujourd’hui possible, notamment suite au dernier arrêté (valeur absolue VI), certaines spécificités restent difficiles à prendre en compte, ce qui peut créer des distorsions d’équité.


4. La méthode relative est une méthode plus prévisible, intuitive, qui se prépare dans la durée

La méthode relative, et d’ailleurs la première sur laquelle les entreprises du secteur tertiaire ont pu travailler, permet une approche incrémentale, avec des plans d’action pluriannuels, et un suivi des progrès, par étape. Elle est donc plus facilement atteignable dans le temps si les équipes en charge prévoient des travaux et des étapes à un horizon long terme, et d’autant plus si des efforts ont déjà été faits en matière d’économies d’énergie.


5. La méthode en valeur absolue est plus équitable pour les bons élèves, et pointue mais aussi plus cohérente avec une politique RSE et environnementale engagée. 

  • Si votre bâtiment est déjà performant, vous aurez peut-être du mal à atteindre une réduction de -40 % (méthode relative), car vous partez de bas. Les valeurs absolues vous donneront plus facilement gain de cause, et feront ressortir la qualité de vos actions et de votre bâtiment. C’est un outil à utiliser pour valoriser le travail accompli, ou les choix stratégiques déjà réalisés.

  • Dans ce cas, la méthode en valeur absolue peut être plus facile, car vous êtes déjà sous le seuil.

Comment l’autoconsommation photovoltaïque peut servir vos objectifs Décret tertiaire 

  • En valeur relative, rien de plus simple : la part d’énergie autoconsommée vient se déduire de l’ensemble de vos consommations puisque vous produisez cette énergie pour vos propres besoins, vous ne l’importez pas. Un bâtiment qui autoconsomme 40% de l’électricité dont il a besoin réduit de 40% sa consommation importée. La solution est très facile à lire et à démontrer.


  • En valeur absolue, l’outil de l’autoconsommation photovoltaïque est tout à fait pertinent. Vous faites baisser le nombre de kWh d’énergie finale importée / m2/ an, mais l’intégration des économies liées au photovoltaïque sera à mettre au regard des objectifs du site. Ainsi, l’Autoconsommation photovoltaïque aide aussi, mais le seuil à atteindre reste fixe et donc cet outil peut ne pas suffire à lui seul, il faudra probablement le combiner à d’autres travaux.


  • L’autoconsommation photovoltaïque bénéficie aux deux méthodes, mais elle est souvent plus stratégique dans la méthode relative, car elle permet une réduction immédiate de la consommation mesurée, sans modifier l’usage ou faire de lourds travaux.

En Résumé

Faradae vous accompagne quelle que soit la méthode retenue et financera l'installation photovoltaïque en autoconsommation pour soutenir votre démarche. Si l'installation doit être couplée à d'autres mesures d'efficacité énergétique, notre direction technique prendra soin d'opérer en parfaite collaboration avec les autres parties prenantes de vos chantiers.


Méthode Relative (%) :

Avantages : Flexible, s’adapte à l’historique, stratégie graduelle

Inconvénients : Moins pertinente si le bâtiment est déjà performant


Méthode Absolue (kWh/m2/an) :

Avantages : Référence nationale claire, permettant de mieux comparer

Inconvénients : Plus rigide, exigeante, parfois inadaptée